Belles de nuit

Hier c’était dans les bras de Jacote, de Lucienne ou de Jeanne qu’on perdait son pucelage, qu’on s’échappait de son ménage, qu’on venait se soulager. Aujourd’hui on s’évade sur des écrans, on fait du tourisme sexuel, on exhibe les filles derrière des vitrines.

Avec BELLES DE NUIT, laissez-nous vous parler d’une époque oubliée, qui pourtant ponctua la vie de nos cités pendant plus de 140 ans. Celles des "maisons closes". Une époque où le parfum du sexe et celui du crime pouvaient être intimement mêlés.

Nous allons évoquer devant vous une loi dite "Marthe Richard" qui tomba comme une guillotine sur la tête des filles et d’Yvonne, leur patronne. Avec humour, émotion, ces destins vont vous être contés en théâtre et en chansons. Afin de mettre l’accent sur la vie de ces femmes où l’amour n’avait pas sa place, mais leurs rêves, oui. Tout ceci restitué par leurs voix inimitables, sans oublier celle accrocheuse de Momo, le souteneur. Accompagnés par une contrebasse, un violon et une guitare, ils rendent la part belle au monde de l’après-guerre où l’on retrouve des accents de Django Reinhardt à Stéphane Grappelli en passant par la musique américaine de Glenn Miller et des Andrew Sisters. Et ce, sans renier la chanson française authentique. Une mise en scène soignée et virevoltante parfait cette évocation.